A) JEAN-LUC
PERSÉCUTÉ
Jean-Luc
Robille prît son chapeau et son bâton après avoir mangé, parce qu’on eut
convenu qu’il irait cette dimanche à Sasseneire pour regarder une chèvre. Alors
il donnait un bisou à sa femme, puisqu’il l’aimait beaucoup et ils étaient
mariés depuis deux années seulement. Elle lui demanda : « Quand seras-tu de
retour ? » Il répondit : « Vers six heures. Maintenant je dois me dépêcher,
parce que Simon m’attend, et il ne l’aime pas quand on le laisse attendre. »
Mais avant qu’il quitta la maison, il pénétra dans la chambre sur la pointe des
pieds et alla vers le berceau ou dormait le petit, qui naquit il y un an. «
Fais attention ! » s’écria Christine. Il s’est déjà penché en avant, mais il ne
la baisa pas comme il l’aurait voulu faire encore avant, il regarda seulement
comme il dormait. C’était un garçon costaud fut allongé d’onze mois et deux
semaines (car au début on compte encore les semaines et les jours), ses choux
étaient vernies et la grande tête ronde fut sur le coussin. Le berceau qui fut
fait par Jean-Luc lui-même, car il était menuisier de métier et il travailla
même dans ce métier avant de prendre en charge la maison de sa mère. Alors il
se pencha un moment au-dessus du berceau, puis il retourna dans la cuisine et
ouvrit la porte. « Adieu, ma femme », dit-il et la baisa encore une fois.
(…)
Il retourna à
la maison plus tôt que prévu, monta les escaliers, poussa le loquet ; la porte
était fermée. Il pensa : »Elle sera allée chez Marie », il se courba et prit la
clé sous le tas de bois ou on l’avait caché. Puis il pensa : « Je veux voir si
elle se trouve chez Marie. » Là il ne la trouva pas et Marie n’avait pas vu
Christine, ainsi le mari de Marie qui lisait le journal et leva maintenant les
yeux et dit à Jean-Luc, puisqu’il aimait plaisanter : « Si on a une femme on ne
peut pas la laisser seule. » Jean-Luc ne répondit rien, il était inquiété.
B)
EXPLICATION DE GRAMMAIRE
1.
Concordance des temps :
a)
imparfait b) passé composé c) passé simple
a) L’imparfait
décrit une action dans le passé qui est une répétition, un état ou une action
qui est interrompu par une autre étape dans le récit. Exemple : Elle dérangea son père qui lisait le journal.
b) Le
passé composé décrit une action finie dans le passé. L’action commence et
fini au passé et elle a une certaine influence au présent ou même au futur.
Exemple : Elle s’est levée, puis elle a pris une douche et
finalement elle a mangé son petit-déjeuner.
c) Le
passé simple a les mêmes caractéristiques comme le passé composé, mais dans
la langue soutenue voire littéraire. Exemple : Le Duc d’ Anjou naquît en
1551 à Fontainebleau et fut élevé (passé antérieur) par Jéléna, sa
maîtresse qui l’emmena toujours à la messe dans la cathédrale de
Notre-Dame à Paris.
2. Pronoms et
leurs positions
Les pronoms se placent toujours avant le verbe conjugué, sauf s’il y a dans la
phrase un verbe à l’infinitif, dans ce cas-là le pronom se place avant
l’infinitif. Exemple : Je vais la lui donner. (donner qc. à qn.)
aider à
qn.--> je lui aide.
aimer
qn.-->je l’aime.
3. Les connecteurs
logiques de raison :
parce que (weil), car
(denn), alors (also, so), puisque (weil) Exemples : Il mangea
parce qu’il avait faim alors il prit le pain et le coupa puisqu’il l’aimait
ainsi.
C) THÈMES
EXPRIMÉS DANS L’EXTRAIT ET LEURS SIGNIFICATIONS
Jean-Luc quitte sa femme et lui dit adieu pour
s’occuper de ses affaires. Déjà l’expression « adieu » indique au lecteur qu’il
ne la reverra probablement jamais, parce que si on était convaincu de se revoir
on dirait plutôt « au revoir » au lieu de « adieu ». En outre mentionne le mari
de Marie qu'il ne faut jamais laisser sa femme seule, Avec
la disparition de Christine ce commentaire taquinant obtient une
signification plus large et lourde. Bref, cet extrait nous dévoile la
puissance des petits mots.
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