1. Traduction, version révisée
a)Un jour important
Le grand branle-bas commença lundi matin à six heures, le trois octobre. Lavé, récuré - je me suis presque blessé au tympan - et nourri abondamment de tartines, j’ai mis mon pull marin. Paul portait aussi une toute nouvelle blouse au col rabattu blanc, d’où sortait un noeud bleu ciel. Joseph me sembla un peu étranglé dans son col amidonné - c’était toujours ainsi, - cependant, il avait bonne mine dans son complet gris clair sur lequel brillait une cravate socialiste de soie rouge.
Ma mère nous avait prévenus qu’elle ne pourrait pas nous accompagner parce que ma petite sœur n’avait pas de robe adaptée à cette occasion. Cela m’allait très bien car je craignais que je me ridiculise de recevoir mon entrée au lycée comme un cadavre à un enterrement, porté par toute la famille.
Alors tous trois nous partîmes vers sept heures et demie. J’étais à la droite de Joseph alors que Paul s’accrochait à sa main gauche.
Mon sac, qui tirait mes épaules en arrière, me faisait un folle avantageux, et mes claquaient sur le pavé où se tenaient encore les poubelles matinales.
Mon père attira mon attention sur le son des rues afin que je trouve le chemin du retour. Ma mère devait m’attendre le lendemain après la sortie des classes, mais j’avais peur de naviguer entre le lycée et la maison familiale tout seul dès demain.
b) 3 points de grammaire:
1) les adverbes:
Les adverbes sont des mots invariables qui peuvent changer le sens d’un verbe et qui modifie ou précise un adjectif, un verbe, un autre adverbe ou une phrase. Dans ce texte on a des adverbes comme 1) presque, 2) abondamment, 3) un peu, 4) toujours, 5) très:
-
est un adverbe de manière modifiant le verbe
-
est un adverbe en -ment et se situe entre un verbe auxiliaire et le participe passé ou après le participe passé
-
est un adverbe d’intensité, ici placé devant un verbe au participe passé
-
est un adverbe de temps, spécifiquement toujours représente une répétition d’une action
-
est placé devant un adjectif qualificatif et donc, précise celui-ci (intensité)
2) les temps des verbes (imparfait et passé simple):
-
Passé simple: sert à exprimer des évènements achevés et est plutôt utilisé dans la langue écrite. Le passé simple décrit surtout l’action et un évènement unique. Il va en alternance avec le passé composé dans un récit au passé. Attention: On ne peut pas mélanger les deux.
Ex.: «je me suis presque blessé au tympan - et nourri abondamment de tartines, j’ai
mis mon pull marin» ne peut pas devenir «je me suis presque blessée au tympan - et
nourri abondamment de tartines, je mis mon pull».
-
Imparfait: Contrairement au passé simple, l’imparfait est utilisé pour décrire un état, alors une action pas encore achevée. De plus, il exprime une habitude ou une répétition dans le passé. Or, l’imparfait et le passé simple peuvent être dans la même phrase.
Ex.: Joseph me sembla un peu étranglé dans son col amidonné - c’était toujours ainsi.
-
Conditionnel et plus-que-parfait: Le plus-que-parfait montre que l’action est accomplie et que l’antériorité se trouve dans la phrase principale (ma mère nous avait prévenus) et la subordonnée (qu’elle ne pourrait pas). Le conditionnel ici suggère une idée (action future possible).
Ex.: Ma mère nous avait prévenus qu’elle ne pourrait pas nous accompagner
3) la proposition subordonnée participiale:
Elle est toujours accompagné par un sujet propre et un verbe au participe présent ou passé. La proposition participiale équivaut à un complément circonstancielle, soit le temps, la cause, la condition ou l’opposition. Pour identifier cette proposition subordonnée dans une phrase, on cherche toujours deux sujets.
Ex.: Lavé, récuré - j’aurais presque blessé mon tympan - et nourri abondamment avec
des tartines, je mis mon pull marin.
La phrase principale: «je mis mon pull marin»
Proposition subordonné participe passé circonstanciel du temps (= Quand j’ai lavé…): «Lavé, récuré et nourri»
c) sur le thème:
Le temps des secrets, écrits par Marcel Pagnol, est une autobiographie romancée, écrite en 1960 et publié en 1977, après sa mort. Dans cette autobiographie, et surtout dans cet extrait, Marcel parle d’un jour important, son entrée au lycée. Cet extrait donne une atmosphère un peu bouchée et nerveuse. Le premier mot, « le grand branle-bas », déjà contribue à cette ambiance. L’allure du texte semble très lente parce qu’y ont décrits les …... de sa tenue et le souci de ses parents. En bref, il semble que nous sommes invités à nous identifier au narrateur, à nous rappeler nos jours importants à l’école.
a)Un jour important
Le grand branle-bas commença lundi matin à six heures, le trois octobre. Lavé, récuré - je me suis presque blessé au tympan - et nourri abondamment de tartines, j’ai mis mon pull marin. Paul portait aussi une toute nouvelle blouse au col rabattu blanc, d’où sortait un noeud bleu ciel. Joseph me sembla un peu étranglé dans son col amidonné - c’était toujours ainsi, - cependant, il avait bonne mine dans son complet gris clair sur lequel brillait une cravate socialiste de soie rouge.
Ma mère nous avait prévenus qu’elle ne pourrait pas nous accompagner parce que ma petite sœur n’avait pas de robe adaptée à cette occasion. Cela m’allait très bien car je craignais que je me ridiculise de recevoir mon entrée au lycée comme un cadavre à un enterrement, porté par toute la famille.
Alors tous trois nous partîmes vers sept heures et demie. J’étais à la droite de Joseph alors que Paul s’accrochait à sa main gauche.
Mon sac, qui tirait mes épaules en arrière, me faisait un folle avantageux, et mes claquaient sur le pavé où se tenaient encore les poubelles matinales.
Mon père attira mon attention sur le son des rues afin que je trouve le chemin du retour. Ma mère devait m’attendre le lendemain après la sortie des classes, mais j’avais peur de naviguer entre le lycée et la maison familiale tout seul dès demain.
b) 3 points de grammaire:
1) les adverbes:
Les adverbes sont des mots invariables qui peuvent changer le sens d’un verbe et qui modifie ou précise un adjectif, un verbe, un autre adverbe ou une phrase. Dans ce texte on a des adverbes comme 1) presque, 2) abondamment, 3) un peu, 4) toujours, 5) très:
- est un adverbe de manière modifiant le verbe
- est un adverbe en -ment et se situe entre un verbe auxiliaire et le participe passé ou après le participe passé
- est un adverbe d’intensité, ici placé devant un verbe au participe passé
- est un adverbe de temps, spécifiquement toujours représente une répétition d’une action
- est placé devant un adjectif qualificatif et donc, précise celui-ci (intensité)
2) les temps des verbes (imparfait et passé simple):
- Passé simple: sert à exprimer des évènements achevés et est plutôt utilisé dans la langue écrite. Le passé simple décrit surtout l’action et un évènement unique. Il va en alternance avec le passé composé dans un récit au passé. Attention: On ne peut pas mélanger les deux.
Ex.: «je me suis presque blessé au tympan - et nourri abondamment de tartines, j’ai
mis mon pull marin» ne peut pas devenir «je me suis presque blessée au tympan - et
nourri abondamment de tartines, je mis mon pull».
- Imparfait: Contrairement au passé simple, l’imparfait est utilisé pour décrire un état, alors une action pas encore achevée. De plus, il exprime une habitude ou une répétition dans le passé. Or, l’imparfait et le passé simple peuvent être dans la même phrase.
Ex.: Joseph me sembla un peu étranglé dans son col amidonné - c’était toujours ainsi.
- Conditionnel et plus-que-parfait: Le plus-que-parfait montre que l’action est accomplie et que l’antériorité se trouve dans la phrase principale (ma mère nous avait prévenus) et la subordonnée (qu’elle ne pourrait pas). Le conditionnel ici suggère une idée (action future possible).Ex.: Ma mère nous avait prévenus qu’elle ne pourrait pas nous accompagner
3) la proposition subordonnée participiale:
Elle est toujours accompagné par un sujet propre et un verbe au participe présent ou passé. La proposition participiale équivaut à un complément circonstancielle, soit le temps, la cause, la condition ou l’opposition. Pour identifier cette proposition subordonnée dans une phrase, on cherche toujours deux sujets.
Ex.: Lavé, récuré - j’aurais presque blessé mon tympan - et nourri abondamment avec
des tartines, je mis mon pull marin.
La phrase principale: «je mis mon pull marin»
Proposition subordonné participe passé circonstanciel du temps (= Quand j’ai lavé…): «Lavé, récuré et nourri»
c) sur le thème:
Le temps des secrets, écrits par Marcel Pagnol, est une autobiographie romancée, écrite en 1960 et publié en 1977, après sa mort. Dans cette autobiographie, et surtout dans cet extrait, Marcel parle d’un jour important, son entrée au lycée. Cet extrait donne une atmosphère un peu bouchée et nerveuse. Le premier mot, « le grand branle-bas », déjà contribue à cette ambiance. L’allure du texte semble très lente parce qu’y ont décrits les …... de sa tenue et le souci de ses parents. En bref, il semble que nous sommes invités à nous identifier au narrateur, à nous rappeler nos jours importants à l’école.
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