Emission :
120 secondes
Thème : les étudiants suisses exclus du programme
Erasmus+
Intervenants :
Gaspard Cordey: G
Animateur :
A
b) Transcription
A: C'est
confirmé depuis mercredi: la Suisse est donc exclue du programme Erasmus+ à
partir de l'automne prochain et c'est une conséquence directe de l'acceptation
de l'initiative contre l'immigration de masse, le 9 février dernier, et cette
décision de la commission européenne fait trembler de nombreux étudiants dont
la mobilité risque d'être fortement réduite. On en parle avec vous ce matin,
Gaspard Cordey, Bonjour.
G: Bonjour
A: Vous êtes étudiant à l'université de Lausanne.
Vous êtes actuellement en troisième année. Vous allez donc bientôt obtenir
votre Bachelor et vous souhaitiez aller poursuivre vos études à l'étranger en
vue d'obtenir un Master.
G: Exactement,
oui.
A: Vous
êtes inscrit dans… dans quelle faculté?
G: Euh… je
suis au SSP, science politique. J'avais choisi ça…euh… à l'époque parce que j'savais
pas quoi faire …euh… comme tous mes camarades, mais depuis je me suis découvert
une…une véritable passion pour…euh.. ce…pour…
A: [cette matière
G: …cette matière.
A: Et donc
l'exclusion de la Suisse du programme Erasmus+ …euh… Erasmus qui..qui signifie
je le rappelle European action scheme for the mobility
of university students c'est
une mauvaise nouvelle pour vous?
G: Ah, oui, absolument.
A: Parce que vous vouliez partir à l'étranger afin d'élargir vos
horizons, d'apprendre une nouvelle
langue, de ..de rencontrer des gens de…de.. faire aussi un peu la [fête…
G: [Non,
non.
Je voulais …euh..aller
…euh..étudier en fait.
A: Ah.
G: Je voulais aller…euh.. un semestre étudier à l'université de Köln le
printemps prochain.
A: A Köln?
G: Ouais.
(silence)
A: Mais quelle drôle d'idée.
G: Non. Köln c'est hyper bien…euh..l'université de Köln elle dispose
d'un institut d'études politiques qui est à la pointe en matière de recherche
sur l'analyse comparée des tho…des théories sociopolitiques sur la mobilisation
et l'action publique dans les pays du Maghreb à la fin du XX siècle.
A: D'accord. Parce que c'est ça votre sujet de prédilection?
G: Ouais, je voudrais bien faire mon mémoire de Master sur …euh..
l'influence des phénomènes de type NIMBY lors d'une élection complémentaire à
la municipalité de la ville de Fez en 1998.
A:..euh, d'accord. Et c'est pas possible de faire ce type de recherche
ici en Suisse?
G: Non, c'est vraiment à Köln que les spécialistes de cette question
sont réunis
A: [D'accord.
G: autour du professeur von Maienburg.
A: Juste ça va vous faire permettre de faire quoi plus tard ce..ce
Master sur… euh…l'influence des
phénomènes de types NIMBY lors d'une élection complémentaire à la municipalité
de la ville de Fez en 1998?
G: Bah…ça va me permettre de faire ma thèse après.
A: …et vous savez déjà sur quoi?
G: Ah, oui. J'aimerais …eu.. encore creuser plus ce sujet…
A: [Mmh.
G: …en
cherchant à analyser les stratégies discursives de construction de
référentielles…en matière de revendication de défense de l'intérêt général par les
acteurs avec …euh..une étude de cas centrée sur le comportement électoral …électoral
des habitants de la rue Brahim Roudani à Fez. J'ai déjà le titre de ma thèse,
en fait.
A: C'est quoi?
G: C'est: La rue Brahim Roudani, tentative de restructuration d'un
territoire déstructuré à l'épreuve du manichéisme.
A: Mmh. Et cette thèse …eeuhh… elle serait …euhhh..destinée à qui?
G: ….(hésitation)
A: enfin, je dirais… serait lue par qui?
G: Ah, par personne.
A: Euhh...même pas par vos profs?
G: Ah, non, non. Les profs, ils lisent jamais les thèses.
A: Ah.
G:Enfin, jamais en entier en tout cas. Ils feuillettent.
A: Ouais..
G: Non, les thèses, c'est pas fait pour être lu, c'est fait pour être
écrit.
A: D'accord. Et donc c'est aujourd'hui tout votre projet de recherche
qui est menacé avec cette exclusion de la Suisse du programme Erasmus+?
G: Bah, oui.
A: C'est dramatique, en effet.
G: Mais ouais.
A: Mais je vous souhaite tout de même bon courage et j'espère que la
science pourra malgré tout bénéficier de vos contributions, Gaspard Cordey. Je
rappelle que vous êtes étudiant au SSP et je vous souhaite une belle suite de
carrière.
G: Merci beaucoup.
c) Analyse
grammaticale/linguistique
1) Oral préparé vs. oral non
préparé
Il y a un grand contraste
entre le discours de l'animateur, discours avec des questions préparées et
caractérisé par la forme nominale et un rythme très rapide, et les réponses de
Gaspard Cordey, plus familières et qui présentent plus d'hésitations et de pauses.
2) Le temps de la séquence
Une caractéristique de
l'oral sont les pauses et comment elles sont interprétées par les participants.
Ainsi, la pause à la ligne 59 fait que l'animateur reformule la question qu'il
a posée à la ligne 58. L'hésitation de Gaspard Cordey montre que la question
n'était pas claire et qu'il faut la poser d'une autre manière.
d) Exercice audiovisuel
Ces déclarations correspondent-elles à ce qu'on dit dans l'interview? Si non,
corrigez-les.
1. L'exclusion de la Suisse du programme Erasmus+ est
liée à l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse.
2. Gaspard Cordey est étudiant de l'université de
Lausanne dans la faculté des Hautes Etudes Commerciales (HEC).
3. Gaspard Cordey a choisi sa faculté parce qu'il sentait
une véritable passion pour cette matière.
4. L'étudiant souhaite aller étudier à Köln pour y
faire son doctorat.
5. L'animateur s'intéresse beaucoup à la thèse de
Gaspard Cordey et lui souhaite bon courage pour la suite de ses études.
Solutions:
1) Oui, c'est juste.
2) Non, c'est faut. Gaspard Cordey est étudiant dans la faculté SSP.
3) Non, c'est faut. Il l'a choisi parce qu'il ne savait pas quoi faire, comme tous ses camarades.
4) Non, c'est faut. L'étudiant veut aller étudier à Köln pour y faire son Master.
5) Non, c'est faut. L'animateur se moque de l'étudiant.
Solutions:
1) Oui, c'est juste.
2) Non, c'est faut. Gaspard Cordey est étudiant dans la faculté SSP.
3) Non, c'est faut. Il l'a choisi parce qu'il ne savait pas quoi faire, comme tous ses camarades.
4) Non, c'est faut. L'étudiant veut aller étudier à Köln pour y faire son Master.
5) Non, c'est faut. L'animateur se moque de l'étudiant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire