jeudi 29 octobre 2015

Traduction No. 13 : Le paysan honnête



1.    La traduction
En 1736, un soir d’été, un marchand français quittait une ville où il avait fait des commerces. A cette époque, il y avait peu de bonnes routes et le marchand faisait son voyage à cheval comme la plupart des gens.
Il faisait chaud et un orage s’approchait de l’ouest ; le marchand espérait pourtant atteindre (2) une autre petite ville avant la tombée de la nuit. Mais soudain, il commença à pleuvoir et le voyageur n’arriva pas à trouver le bon chemin. Et comme le cheval était épuisé par le long voyage qui lui était impossible de le continuer.
Heureusement, il rencontra un pauvre paysan (1) et son fils qui étaient en train de rentrer. Ceux-ci eurent pitié de lui et l’invitèrent à entrer dans leur foyer, qui était fort simple. Ils ajoutèrent poliment qu’il pourrait s’y reposer un peu (2) . Le marchand fut nourri le mieux possible et le cheval fut également sauvé bien qu’il boitât (3) fortement.
Après avoir dormi plusieurs heures, le marchand se sentit reposé. Mais à peine ouvert les yeux qu’il s’aperçut que lui manquait son portefeuille en cuir – il avait contenu cent pièces. Il soupçonna immédiatement le paysan de lui avoir volé le trésor pendant qu’il dormait. Mais il ne lui en dit rien jusqu’au lendemain.
Avant son départ, il dit au paysan : « Je suis désolé de ne pas pouvoir vous récompenser comme je le désirerais. Mais il semble que vous m’ayez privé des moyens de me montrer reconnaissant. Je n’ai plus un sou et je dois vendre mon cheval malade pour continuer mon voyage.» Ainsi, le pauvre paysan se rendit compte que son vol avait été découvert et il dut rendre l’argent à son hôte.

2.    Explications de grammaire
a)      La place des adjectifs «honnête» et «pauvre» (1)
L’adjectif est normalement placé derrière le nom qu’il complète sauf dans le cas des adjectifs courts qui sont généralement placés devant le nom (comme par exemple beau, bon, grand, gros, faux, haut, jeune, joli, mauvais, meilleur, nouveau etc.). Attention: Certains adjectifs peuvent être placés avant ou après le nom, mais leur sens change en fonction de leur position. Voilà quelques adjectifs utilisés dans cette traduction:
pauvre
§  le pauvre homme
= un homme qui est à plaindre
§  un homme pauvre
= un homme qui n’est pas riche
honnête
§  l’honnête homme
= un homme qui a des moeurs
§  l’ homme honnête
= un homme poli qui reçoit bien ceux qui le visitent
simple
§  une simple maison
= une maison seule, unique
§  une maison simple
= une maison qui a de la simplicité





b)       La concordance des temps (2)
 La concordance des temps s’applique aux phrases subordonnées soit à l’indicatif soit au subjonctif. Ici, le verbe de la phrase principale («ajouter») est un verbe qui exige l’indicatif. En plus, l’action du verbe de la subordonnée aura lieu dans le futur par rapport à l’action du verbe de la phrase principale. La concordance s’effectue donc selon la règle suivante:

Phrase principale
 Rapport temporel
 Phrase subordonnée
 Temps passé (p.c., plus-que-parfait, imp., passé simple)
 Posteriorité
 Conditionnel présent




c)      L’usage du subjonctif après «bien que» (3)
La phrase choisie dans le texte est une concessive qui se met au subjonctif avec la locution conjonctive «bien que».

3.    L‘intrigue
Ce petit conte, mis au début du XVIIIe siècle, porte sur l’honnêteté de l’homme. Un marchand français, surpris par un orage, ne peut pas poursuivre son voyage. Il est abrité par un paysan croisant son chemin. Pourtant, la générosité de ce dernier n’est que prétendue, car il vole cent pièces à son hôte pendant la nuit. A la suite de son séjour, le marchand accuse le paysan  et démasque ainsi la situation. En résumé, cette histoire est en contradiction avec le titre qui insinue l’honnêteté du paysan pauvre tandis que celui-ci se révèle au contraire comme malhonnête et un pauvre paysan.


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