PERFORMER (Version révisée 03.12.2015, Pastiche ajouté 11.12.2015)
Molière, Le Bourgeois gentilhomme (1670), Acte II Scène IV
19.11.15, Rachel S., Anja S.
19.11.15, Rachel S., Anja S.
Performance de la version originale (texte joint plus bas)
Performance du Pastiche (texte joint plus bas)
Pourquoi ces dialogues
sont-ils importants ?
Cet extrait est tiré de la fameuse comédie-ballet Le Bourgeois gentilhomme de
Molière qui l’a créé à la demande du roi Louis XIV et en collaboration étroite avec
Jean-Baptiste Lully qui était compositeur royal.
Enjeu narratif (intrigue): M. Jourdain, personnage
principal, est un bourgeois qui aimerait devenir gentilhomme et essaie
d’acquérir les manières des nobles. Il décide de commander un nouvel habit qui soit
plus conforme à sa nouvelle condition de gentilhomme et il se lance dans
l'apprentissage des armes, de la danse, de la musique et de la philosophie.
Autour de cette mise en scène de la transformation en gentilhomme se déroule
une deuxième histoire qui porte sur le mariage de Lucile, la fille de M.
Jourdain. Celle-ci est amoureuse de Cléonte à qui, n’étant pas gentilhomme, est
refusé le droit de se marier avec Lucile. Cléonte décide alors de se faire
passer pour le fils du Grand Turc, membre de la haute noblesse et de faire une
farce à M. Jourdain. C’est là, en fait, où le personnage d’un « Turc »
est introduit dans la pièce. Du coup, on assiste à une cérémonie turque
burlesque lors de laquelle Cléonte obtient le consentement de M. Jourdain.
Enjeu symbolique (le rôle de la philosophie): Les
caractéristiques d’un gentilhomme ne sont pas seulement de nature extérieure,
mais aussi intérieure. C’était ce qu’on peut appeler le type d’homme idéal de
cet époque, promu surtout à la cour du roi. Selon cet idéal, le gentilhomme
doit exercer son corps aussi bien que son esprit et il est censé d’avoir un
savoir total. Donc, au fil de l’histoire, M. Jourdain fait venir des différents
maîtres pour l’instruire dans des domaines variés. Dans cette scène nous
rencontrons le spécialiste de la philosophie qui doit lui apprendre la beauté
de la pensée. Le thème de l’apprentissage de la philosophie touche à de cet
idéal de civilisation et d’élégance qu’il faut acquérir pour paraître en
société, surtout à la cour du roi, qui est non seulement un lieu de richesse et
de pouvoir mais aussi de culture.
Apparemment, Molière a écrit une comédie et tout ce passage paraît
comique, bien qu’ici, l’homme idéal soit dressé devant nos yeux. La question se
pose: Qu’est-ce qui nous fait donc rire? Voilà une réponse possible :
Evidemment, il a y un décalage entre les ambitions du cher M. Jourdain et ses
connaissances réelles de ce qu'il aimerait être. Il ne connaît ni la
philosophie, ni les sciences, ni la poésie. Au fond, tout le monde comprend
très bien que la mise en scène de M. Jourdain, à savoir sa tentative de se
transformer en gentilhomme, ne peut être qu’un jeu ou encore un déguisement. La
raison est qu'au XVIIe siècle, on ne peut pas être à la fois « bourgeois »
et « gentilhomme » : on est l’un ou l’autre par la naissance et,
normalement, on ne peut pas passer d’un ordre social à l’autre. Et le titre Le Bourgeois Gentilhomme est une
oxymore, donc une réunion de deux mots aux sens contradictoires dans une même
expression. Le « bourgeois gentilhomme » est ainsi une catégorie
sociale qui n’existe pas et qui ridiculise dès le début le personnage
principal, M. Jourdain. Tenant compte du contexte historique de cette
comédie-ballet, on pourrait dire que Molière – et n’oublions pas qu’il est
engagé par Louis XIV – démontre l’intérêt fondamental du roi à bien distinguer
entre ceux qui appartiennent à la noblesse et ceux qui appartiennent à la
bourgeoisie.
Sur l’auteur:
Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673), connu sous son pseudonyme Molière, était acteur, directeur d’un
groupe d’artistes et auteur de nombreuses pièces de théâtre. Opposé à ses
contemporaines Corneille et Racine dont on se rappelle plutôt des tragédies, Molière est un auteur encore très joué surtout pour ses comédies. Influencées de la Commedia
dell’arte italienne, les comédies de Molière mettent souvent en scène une qualité ou un vice humain, mais d’une manière originale et
exagérée. Molière se montrait également critique envers les valeurs sociales et
morales de son époque, notamment envers les règles du théâtre classique. Cependant, de Louis XIV jusqu’aux spectateurs de notre temps, Molière
connaissait et connaît beaucoup d'admirateurs.
TEXTES
TEXTES
Texte original de Molière : Le
Bourgeois Gentilhomme, acte II scène 4
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Que voulez-vous donc que je vous apprenne ?
MONSIEUR JOURDAIN.- Apprenez-moi l’orthographe.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Très volontiers.
MONSIEUR JOURDAIN.- Après vous m’apprendrez
l’almanach, pour savoir quand il y a de la lune, et quand il n’y en a point.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Soit. Pour bien suivre votre pensée, et traiter cette matière en
philosophe, il faut commencer selon l’ordre des choses, par une exacte
connaissance de la nature des lettres, et de la différente manière de les prononcer toutes.
Et là-dessus j’ai à vous dire, que les lettres sont divisées en voyelles, ainsi
dites voyelles, parce qu’elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi
appelées consonnes, parce qu’elles sonnent avec les voyelles, et ne font que
marquer les diverses articulations des voix. Il y a cinq voyelles, ou voix, A,
E, I, O, U.
MONSIEUR JOURDAIN.- J’entends tout cela.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, A, se forme en ouvrant fort la bouche, A.
MONSIEUR JOURDAIN.- A, A, Oui.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, E, se forme en rapprochant la mâchoire d’en bas de celle
d’en haut, A, E.
MONSIEUR JOURDAIN.- A, E, A, E. Ma foi oui. Ah que
cela est beau !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Et la voix, I, en rapprochant encore davantage les mâchoires l’une
de l’autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles, A, E, I.
MONSIEUR JOURDAIN.- A, E, I, I, I, I. Cela est
vrai. Vive la science.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, O, se forme en rouvrant les mâchoires, et rapprochant les
lèvres par les deux coins, le haut et le bas, O.
MONSIEUR JOURDAIN.- O, O. Il n’y a rien de plus
juste. A, E, I, O, I, O. Cela est admirable ! I, O, I, O.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- L’ouverture de la bouche fait justement comme un petit rond qui
représente un O.
MONSIEUR JOURDAIN.- O, O, O. Vous avez raison, O.
Ah la belle chose, que de savoir quelque chose !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, U, se forme en rapprochant les dents sans les joindre
entièrement, et allongeant les deux lèvres en dehors, les approchant aussi
l’une de l’autre sans les rejoindre tout à fait, U.
MONSIEUR JOURDAIN.- U, U. Il n’y a rien de plus
véritable, U.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Vos deux lèvres s’allongent comme si vous faisiez la moue :
d’où vient que si vous la voulez faire à quelqu’un, et vous moquer de lui, vous
ne sauriez lui dire que U.
MONSIEUR JOURDAIN.- U, U. Cela est vrai. Ah que
n’ai-je étudié plus tôt, pour savoir tout cela.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Demain, nous verrons les autres lettres, qui sont les consonnes.
MONSIEUR JOURDAIN.- Est-ce qu’il y a des choses
aussi curieuses qu’à celles-ci ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Sans doute. La consonne, D, par exemple, se prononce en donnant du
bout de la langue au-dessus des dents d’en haut : DA.
MONSIEUR JOURDAIN.- DA, DA. Oui. Ah les belles
choses ! les belles choses !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- L’F, en appuyant les dents d’en haut sur la lèvre de dessous, FA.
MONSIEUR JOURDAIN.- FA, FA. C’est la vérité.
Ah ! mon père, et ma mère, que je vous veux de mal !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Et l’R, en portant le bout de la langue jusqu’au haut du
palais ; de sorte qu’étant frôlée par l’air qui sort avec force, elle lui
cède, et revient toujours au même endroit, faisant une manière de tremblement,
RRA.
MONSIEUR JOURDAIN.- R, R, RA ; R, R, R, R, R,
RA. Cela est vrai. Ah l’habile homme que vous êtes ! et que j’ai perdu de
temps ! R, r, r, ra.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Je vous expliquerai à fond toutes ces curiosités.
MONSIEUR JOURDAIN.- Je vous en prie. Au reste il
faut que je vous fasse une confidence. Je suis amoureux d’une personne de
grande qualité, et je souhaiterais que vous m’aidassiez à lui écrire quelque chose dans un petit billet que je veux laisser tomber à
ses pieds.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Fort bien.
MONSIEUR JOURDAIN.- Cela sera galant, oui.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Sans doute. Sont-ce des vers que vous lui voulez écrire ?
MONSIEUR JOURDAIN.- Non, non, point de vers.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Vous ne voulez que de la prose ?
MONSIEUR JOURDAIN.- Non, je ne veux ni prose, ni
vers.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Il faut bien que ce soit l’un, ou l’autre.
MONSIEUR JOURDAIN.- Pourquoi ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Par la raison, Monsieur, qu’il n’y a pour s’exprimer, que la
prose, ou les vers.
MONSIEUR JOURDAIN.- Il n’y a que la prose, ou les
vers ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Non, Monsieur : tout ce qui n’est point prose, est
vers ; et tout ce qui n’est point vers, est prose.
MONSIEUR JOURDAIN.- Et comme l’on parle, qu’est-ce
que c’est donc que cela ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- De la prose.
MONSIEUR JOURDAIN.- Quoi, quand je dis :
"Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de
nuit ", c’est de la prose ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Oui, Monsieur.
MONSIEUR JOURDAIN.- Par ma foi, il y a plus de
quarante ans que je dis de la prose, sans que j’en susse rien ; et je vous
suis le plus obligé du monde, de m’avoir appris cela.
Texte du Pastiche :
Le Bourgeois Gentlemen
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Que voulez-vous donc que je vous apprenne ?
MONSIEUR JOURDAIN.- Apprenez-moi l’anglais.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- « Of course »
MONSIEUR JOURDAIN.- Comme homme du monde, il faut
le savoir, aujourd’hui !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Vous avez totalement raison ! Si vous voulez impressionner
votre entourage et être pris au sérieux, il faut le savoir ! Après, comme le
monde est vite impressionné, il suffira que vous sachiez la prononciation
anglaise qui sera facilement applicable au français. Il ne faut que regarder
les lettres. Commençons avec les voyelles qui, d’ailleurs, en anglais,
s’appellent « vowels » parce qu’elles sont tellement belles, vous
verrez, qu’on ne peut dire que « wow » quand on les entend. Il y a
cinq voyelles, « you know », A, E, I, O, U. (prononciation anglaise)
MONSIEUR JOURDAIN.- J’entends tout cela.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, A (prononciation
anglaise) qui correspond au A (prononciation
française) français se forme en ouvrant fort la bouche puis la fermant presque – tout cela avec un sourire exagéré, A(prononciation
anglaise).
MONSIEUR JOURDAIN.- A, A, (prononciation anglaise) Ah oui ! euh pardon : A(prononciation anglaise) oui
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, E (prononciation
anglaise) - E en français - se forme
en en rapprochant encore davantage les mâchoires l’une de l’autre, et écartant
les deux coins de la bouche vers les oreilles A, E. (prononciation anglaise)
MONSIEUR JOURDAIN.- A, E (prononciation anglaise) – ah oui, c’est comme le I en
français !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Mais non, non ! Écoutez la différence mais bien
évidente : E (prononciation anglaise),
I (prononciation française)
MONSIEUR JOURDAIN.- A oui, évidente !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Et, si déjà on en parle, la voyelle, I (prononciation française), en anglais I: ouvrez d’abord votre
bouche, puis fermez-la – mais l’intérieur de la bouche doit rester ouvert.
Imaginez-vous que vous mangez quelque-chose de très chaud, A, E, I. (prononciation anglaise)
MONSIEUR JOURDAIN.- A, E, I, I, I, I (prononciation anglaise). Cela est vrai.
Je sens la chaleur !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voyelle, O (prononciation
anglaise), en français O, se forme en allongeant lentement vos lèvres. Il
faut vraiment faire attention à la vitesse : O. (prononciation anglaise)
MONSIEUR JOURDAIN.- O, O (prononciation anglaise). Il n’y a rien de plus juste. A, E, I, O,
I, O (prononciation anglaise). Cela est
admirable ! I, O, I, O. (prononciation
anglaise)
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Si vous ajoutez encore un M au début et un « -naise » à
la fin, vous obtenez MIOnaise. Voilà donc un mot typiquement français, mayonnaise,
mais prononcé d’une manière qui vous qualifie – vous l’avez dit vous-même – pour sembler un homme du monde.
MONSIEUR JOURDAIN.- MIO, MIOnaise, MIOnaise. Vous
avez raison. Ah, la belle chose que de savoir quelque chose !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voyelle U (prononciation
anglaise), le U français, commence comme une mouillure au fond de votre
bouche que vous faites monter jusqu’au bout de vos lèvres. N’oubliez pas de bien
les allonger, U (prononciation anglaise).
MONSIEUR JOURDAIN.- U, U (prononciation anglaise). Il n’y a rien de plus véritable, U (prononciation anglaise).
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- En disant U (prononciation
anglaise), pensez à être quelqu’un de très « cool », pensez aux
agents secrets dans les films de Hollywood. Ce qui est important, c’est
l’attitude !
MONSIEUR JOURDAIN.- U, U (prononciation anglaise). Cela est vrai. Ah que n’ai-je étudié plus
tôt, pour savoir tout cela.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Demain, nous verrons les autres lettres, qui sont les consonnes.
MONSIEUR JOURDAIN.- Est-ce que celles-ci seront
encore plus éloignées du français ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Ça dépend. Beaucoup de consonnes peuvent se former en prenant des
autres consonnes du français. La consonne, Z (prononciation française), par exemple, vous la prononcez comme TH (prononciation anglaise).
MONSIEUR JOURDAIN.- TH, TH, (prononce Z)
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Non, non, vous Français, vous dites toujours Z (prononciation française) – mais c’est TH (prononciation anglaise), TH !
MONSIEUR JOURDAIN.- TH, TH (prononce F)
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Non, non, voilà une autre faute typique : Oubliez le F,
oubliez le Z et le S (prononciation
française) ! L’anglophone le prononce TH (prononciation anglaise) ! Essayez encore une fois !
MONSIEUR JOURDAIN.- TH, TH (prononce correctement) Mais ce n’est pas une consonne française
ça !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Bien sûr que non ! Moi, je vous apprends des choses nouvelles
et non pas ce que vous savez déjà. On n’est pas Le Bourgeois Gentilhomme, ici ! Vous avez déjà appris beaucoup
aujourd’hui. Enfin donc le TH (prononciation
anglaise).
MONSIEUR JOURDAIN.- TH, TH (prononce correctement) ah voilà – je THais l’anglais, je le
THais !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Et encore une consonne un peu difficile mais que vous gérerez, sans doute, sans
aucun problème : le R (prononciation
anglaise). Imaginez-vous que votre langue veut se cacher. Elle se resserre en s'enroulant complètement dans votre bouche : R (prononciation
anglaise).
MONSIEUR JOURDAIN.- R, R, RA ; R, R, R, R, R,
RA (prononciation anglaise). Cela est
vrai. Ah l’habile homme que vous êtes ! Et que j’ai perdu de temps !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Je vais vous expliquer à fond toutes ces curiosités.
MONSIEUR JOURDAIN.- Je vous en prie. Au reste il
faut que je vous fasse une confidence. Ce soir, je vais avoir rendez-vous avec
une femme de grande qualité. J’aimerais bien la – euh – séduire un peu avec –
euh – vous voyez, j’aimerais bien me présenter comme un homme habile et
expérimenté.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Fort bien.
MONSIEUR JOURDAIN.- Est-ce que ce qu’on a appris
aujourd’hui, l’anglais, y serait utile ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Sans doute. Vous pouvez même l’enchanter avec votre vocabulaire
anglais !
MONSIEUR JOURDAIN.- Mon vocabulaire anglais – mais
justement : je n’en ai pas !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Mais que croyez-vous d’où viennent tous ces mots comme
« organisation », « restaurant », « embrasse » (prononciation française) ?
MONSIEUR JOURDAIN.- Ben, ce sont des mots
français, non ?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Voilà l’arrogance du peuple français ?
« Organisation », « restaurant », « embrace » (prononciation anglaise) - même le mot
« arrogant » (prononciation
anglaise) sont des emprunts de la langue anglaise ! Et il y en a
encore plus.
MONSIEUR JOURDAIN.- Mais tiens ! Tout le
temps je parlais donc anglais, sans le savoir. Merci beaucoup, Monsieur !
Dans notre conversation -
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- - qui d’ailleurs est aussi un mot propre à l’anglais :
« conversation » (prononciation
anglaise).
MONSIEUR JOURDAIN.- Oh oui ! Dans la conversation avec cette personne admirable, je vais, de temps en temps, laisser tomber certaines expressions anglaises. Puis avec la prononciation anglaise des mots français. Elle ne pourra plus résister (prononciation anglaise) !
MONSIEUR JOURDAIN.- Oh oui ! Dans la conversation avec cette personne admirable, je vais, de temps en temps, laisser tomber certaines expressions anglaises. Puis avec la prononciation anglaise des mots français. Elle ne pourra plus résister (prononciation anglaise) !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire