dimanche 6 décembre 2015






Voir-Ecouter, version révisée 
par Jevaire Sulejmani

a) Transcription

Bonsoir Fabien Marsaud. Alors vous soutenez l’association Sourire à la vie depuis deux ans. Vous connaissez bien euh : les jeunes. Pourquoi ce projet-là, vous a séduit en particulier.

Fabien : C’est le mot. Il m’a séduit. Je les ai d’abord rencontré dans le cadre d’une rencontre d’une rencontre (.) un atelier slam (.) on m’avait proposé de passer les voir, puisque j’avais appris qu’ils (.) qu’ils dansaient dans leurs spectales sur mes textes (.) du coup on s’est rencontré et : un après-midi euh et voilà j’ai j’ai plus trop envie de les quitter et j’ai eu l’impression que c’était un peu réciproque du coup je me suis retrouvé engagé dans la création d’un spectacle avec eux

Intervieweuse: Voilà, vous avez fait un spectacle ensemble. On voit les images justement là. Une partie du spectacle.

Fabien : eh-he. Un très beau spectacle. Beaucoup de (.) de danse avec un peu de jeu, de comédie un peu d’slam, un peu d’chanson, avec des moments euh (.) très joyeux, très gais, avec des moments plus durs, plus graves. Les images qu’on voit c’est plutôt sur un moment euh grave.

Intervieweuse : Et ça a été joué à (Aix) (.) à Toulon et à Paris.

Fabien : On l’a joué deux fois à (Aix). Une fois à Toulon et une fois à Paris dans le Théâtre du Rond Point sur les Champs-Elysées. Du coup, je me suis retrouvé embarqué dans (.) dans cette belle aventure et du coup, de manière très naturelle finalement, on s’est dit que (.) que ce serait bien que je sois de (.) officiel de cette association.

Intervieweuse : Et que ce qui vous rapproche euh : donc j’imagine comme eux (.) vous avez aussi connu les hôpitaux, un univers euh (.) pas facile (.) c’est ça qui qui (tisse) aussi un lien ?

Fabien : Oui (.) c’est difficile à dire pas forcément. Peut-être que si j’avais eu aucun souci d’santé je j’aurais quand même euh eu envie de de (.) voilà de faire partie d’cette aventure là. Non mais évidemment, les enfants me touchaient énormément et leur parcours de vie, évidemment, t’as envie forcément de tout faire à (.) pour essayer de leur amener du sourire et de les aider. Ils ont euh : ils ont une maturité par rapport à la maladie (.) par rapport (.) par rapport à la mort, parce que, évidemment, ils ont plein d’potes autour d’eux qui (.) qui sont partis, qui est impressionnante, et surtout, vraiment, ils ont un enthousiasme et une énergie malgré tout ça (.) qui est incroyable. Moi, à chaque fois que j’y vais là bas, je (.) je prends ma claque, je je repars d’ici boosté, parce qu’ils m’ont donné une énergie folle (.), donc j’essaie de leur apporter un p’tit peu, mais ils m’apportent aussi beaucoup.

Intervieweuse : Vous vous inspirez mutuellement donc. Est-ce que : dans vos textes euh : là j’crois bien que sort bientôt votre prochain album. Il il y a des choses qui :: peuvent venir de là (aussi) ?

Fabien : Ouaiouaioaui, en plus on a un album qui sort (.) et ben y a un inédit sur (.) la sortie d’un collecteur de l’album qui est un duo avec une une des anciens de l’association qui est aujourd’hui une animatrice à Sourire à la vie (.) qui s’appelle (Noluenne), et on a un duo: un peu sur le thème voilà (.) c’est un texte qui s’appelle « dans le vague » qui parle un peu de l’enfance, de ces enfants là (.), un peu au milieu de la tempête.

Intervieweuse : L’album qui s’appelle « Funambule », il sort le (.) le vingt-huit octobre prochain .hh euh Marseille, du coup, c’est une ville que vous ave :z euh d’avantage connue (.) aussi à travers euh le fait d’voilà d’venir voir les enfants ?

Fabien : Ouais voilà

Intervieweuse : Que c’est qu’elle vous inspire cette ville (.) est-ce que (.) on dit que c’est une ville violente (.) dans les médias e-elle est connue pour euh (.) son côté sombre.

Fabien : Ben, moi j’aime beaucoup. Pour moi c’est la vraie ville (.) une ville qui grouille de de (.) voilà de de d’activité d’énergie c’est une ville très cosmopolite (.) ça ça ça (.) ça me tient à cœur (.) moi (.) moi j’ai grandi j’av euh à Saint Denis, une banlieue parisienne donc (.) Marseille c’est un peu un grand Saint Denis avec la mer en plus et le soleil en plus (.) donc euh, voilà, c’est une ville que je trouve très (.) très attachante (.) où il y a un caractère bien marqué, je trouve ça.. intéressant.

Intervieweuse : Et et pour vous elle est violente (.) cette ville (.) justement ?

Fabien : Non, ben non (.), pour moi elle est pas violente. Bien sûr, on voit c’qui s’passe dans les médias (.), après on a l’impression aussi que les médias (.), bien sûr, ça ça part de réalités, il se passe vraiment des choses, mais après les médias on a l’impression qu’ils fixent un peu sur ces à ne… sur ces ce ces trucs-là. Maintenant (.) Marseille c’est aussi plein d’autres choses que ces évènements-là (.) la preuve, Sourire à la vie (.), des magnifiques initiatives comme ça, bien on a donc inauguré euh euh (.) le phare des sourires, c’est le la maison (.) voilà qui (vraiment) des enfants où il se retrouvent (.), où ils font leurs stages, où euh, c’est vraiment là où se créent tous les projets de Sourire à la vie (.) ben voilà c’était une journée magnifique avec euh le pouvoir publique qui sont venus (.) les partenaires, évidemment tous les enfants, (.) leurs familles (.), voilà pour moi Marseille, c’est aussi ça au bord de l’eau, de de beaux évènements comme ça.

Intervieweuse : Et les prochains projets euh (.) un autre spectacle à venir (.) c’est ça ?

Fabien : Exactement voilà (.) on a fait o on est allé au bout d’cette aventure de spectacle et on va en créer un autre. Euh et puis, ben il y a toujours (.) plein de voyages à venir, là, euh (.), les enfants de Sourire à la vie (.) ont fait plusieurs aller-retours euh en Corse (.) à (.) en bateau (.) ils ont traversé la mer méditerranée tout l’été et il y eu plusieurs aller-retours avec plein de groupes d’enfants (.), apparemment, voilà (.) j’ai eu des retours de Frédéric Sotteau donc le fondateur de l’association, qui est qui a fait partie de tous les voyages, et j’ai eu des retours des enfants euh (.) hier (.), qui m’ont dit que c’était incroyable (.), voilà le but c’est (.) c’est d’faire vivre aussi à ces enfants-là (.) des choses (.) incroyablement belles, puisque à côté d’ça ils vivent incroyablement difficiles.

Intervieweuse : Justement. Je vous propose d’regarder un p’tit extrait du (.) du spectacle dont on a : (.) dont on a parlé tout à l’heure

(Extrait est montré)

Intervieweuse : Merci beaucoup en tout cas Fabien Marsaud d’avoir été avec nous (.) ce soir.

Fabien : Merci beaucoup.


b) Analyse
La langue parlée n’est pas planifiée et consiste donc en beaucoup d’autoréparations et d’autocorrections (ex. Marseille c’est ça au bord de l’eau de de belles de beaux évènements), de répétitions par moindre effort ou de termes explétifs (ça, ça (.) ça, euh, ben, etc). Il y a aussi un bon nombre de contractions (j’uis, d’faire, d’slam, p’tit, t’as), même de la part de l’intervieweuse.

Néanmoins, l’organisation logique est très importante à l’oral comme à l’écrit. On trouve ainsi très souvent des connecteurs logiques (d’abord, quand même, malgré, en plus, etc.). Le vocabulaire est riche (réciproque, mutuelle, etc), mais on trouve aussi des anglicismes (boosté). 



c) Questions :
1.     Comment est Fabien tombé sur ces enfants et pourquoi a-t-il commencer à travailler avec eux ?
2.     Pourquoi Fabien aime tellement travailler avec les enfants ?
3.     Comment s’appelle l’association avec laquelle Fabien travaille et comment s’appelle le fondateur de l’association ?
4.     Qu’est-ce qu’il dit de Marseille ?
5.     Qu’est-ce qui inspire Fabien tellement dans le travail avec les enfants ?

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